L’ Afghanistan, le voyage de la mort

Contexte:

Trois vagues migratoires se sont suivies en Afghanistan, d’abord en raison de l’invasion du pays par la Russie (URSS) en 1979, ensuite à cause du règne des Talibans et enfin, suite au retrait des troupes étrangères en 2014. Ils se mettent avec les flux migratoires syrien, irakien et africain pour former la crise migratoire actuelle de l’Europe. Les Afghans, qui savent que l’histoire de leur pays est caractérisée par la violence, craignent aujourd’hui que leur pays soit abandonné par la communauté internationale et fragilisé par la menace permanente des groupes terroristes et autres. En fait, c’est la peur d’un avenir noir et décevant qui encourage l’évasion massive des Afghans.

L’Afghanistan a une position stratégique intéressante puisqu’il se situe à la jonction de trois régions : l’Asie centrale, l’Asie du sud et le Moyen-Orient. Cette position lui a porté malheur.

Depuis 1979, date de son invasion par l’ancienne URSS, l’Afghanistan est un champ de bataille pour les grandes puissances mondiales et régionales ainsi que pour les réseaux terroristes. Toujours pris dans des conflits meurtriers, les Afghans sont contraints d’aller aux quatre coins du monde…

Vu les enjeux politiques et stratégiques de la région, il est clair qu’on est très loin de parvenir à un équilibre en Afghanistan. Avec d’un côté le retrait de troupes étrangères de l’Afghanistan et de l’autre, le renforcement des Talibans et l’émergence d’autres groupes terroristes, les Afghans savent que leur pays restera pendant longtemps un champ de bataille. C’est la raison pour laquelle le flux migratoire afghan atteint aujourd’hui un seuil plus élevé qu’auparavant.

Les Afghans migrent du côté de l’Europe occidentale. Ils empruntent plusieurs chemins différents pour arriver à leur destination. Certains cherchent la route la plus rapide pour sortir du pays et en même temps éviter les zones de guerres. Ils y a 3 principales sorties :

– La première est du coté de Peshawar pour Islamabad, un important carrefour. Ensuite, ils contourne l’Afghanistan pour Zahedan et c’est là où se chemin se croise avec le deuxième.

– De Zahedan, ils se dirigent vers Bandar Abbas, Chiraz puis Téhéran, capital de l’Iran. Ensuite, les Afghans vont en Turquie (pays le plus stable de la région). Van puis ensuite long trajet jusqu’à Istanbul (anciennement Constantinople) en recevant aussi les migrants venants de la ville de Alep.

Certains prennent le détroit du Bosphore et d’autres prennent la mer d’Ege . Ils vont tous a Athènes, à Rome puis Paris jusqu’au Nord-Pas-de-Calais.

– Le troisième chemin est au nord du pays. Ils se dirigent vers Achabat en Turkménistan puis vont du côté Nord vers l’Ouzbékistan pour contourner la mer Caspienne pour enfin aller en Ukraine où nous ignorons leur trajet.

http://https://journals.openedition.org/eps/docannexe/image/3520/img-1.jpg

Sources :

-Espace population société, de la difficulté de cartographier les itinéraires migratoires clandestins [en ligne] https://journals.openedition.org/eps/docannexe/image/3520/img-1.jpg [en ligne] (page consultée le 06/05/19)

-Le Monde, Syrie, Érythrée, Afghanistan… ce que fuient migrants et réfugiés, https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/09/10/syrie-erythree-afghanistan-ce-que-fuient-migrants-et-refugies_4750327_4355770.html [en ligne] (page consultée le 06/05/19)

-Congres-gismomm.sciences, Migrations et mobilités : Iran et Afghanistan , https://congres-gismomm.sciencesconf.org/data/pages/Atelier_65.pdf [en ligne] (page consultée le 03/05/19)

-Sireas, le flux migratoire afghan. Une nation soumise au vagabondisme, http://www.sireas.be/publications/analyse2016/2016-01int.pdf [en ligne] (page consultée le 28/04/19)

C. Zein, S. Celebi & T. Rognon

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *