Des lieux pour se souvenir

En 1918, l’Allemagne demande l’armistice car ces alliés (la Bulgarie et l’Empire Austro-hongrois) ne peuvent plus tenir au front. On ressent également la lassitude des soldats allemands. Or les Alliés ne veulent pas discuter.

Le président français, Georges Clemenceau, ne veut pas un armistice mais une capitulation de l’Allemagne. Plusieurs négociations entre ces pays ont lieu avant que la France n’accepte de discuter l’armistice.

Finalement, l’Allemagne réussit à faire assumer la responsabilité de la demande d’armistice aux parlementaires alliés qui décident d’accepter celui-ci mais à certaines conditions : si celles-ci ne conviennent pas aux Allemands, ils continueront de faire la guerre.

Les conditions d’armistice sont les suivantes : l’Allemagne doit se retirer de France et doit dédommager les civils pour leurs biens perdus. L’Allemagne accepte ces contraintes du fait du cataclysme militaire et politique qu’a été la Grande Guerre. Continuer la lecture de Des lieux pour se souvenir

Les Gueules cassées en Bourgogne

La Grande Guerre a marqué de façon indélébile les corps et les esprits. En Europe, au lendemain de la guerre, on compte environ 6,5 millions d’invalides, dont près de 300 000 mutilés à 100 % : aveugles, amputés d’une ou des deux jambes, des bras, et blessés de la face et/ou du crâne. Ces blessures s’expliquent par l’emploi massif des tirs d’artillerie, les bombes, les grenades. Le phénomène des tranchées où la tête se trouve souvent la partie du corps la plus exposée a multiplié le nombre des blessés de la face et la gravité des blessures. Les progrès de l’asepsie et les débuts de la chirurgie réparatrice permettent de maintenir en vie des blessés qui n’avaient aucune chance de survivre lors des conflits du 19e siècle. Continuer la lecture de Les Gueules cassées en Bourgogne

Le retour à la vie civile

De nombreux anciens combattants expriment la violence de leur expérience combattante au travers de l’art. Déjà présent dans les tranchées, l’art se développe chez les poilus après la guerre, avec notamment des artistes tels que Otto Dix, Maurice Genevoix ou Henri Barbusse.

La Grande Guerre étant une guerre de position, les soldats ont passé de longues heures dans les tranchées, dans l’attente d’une offensive. Ce temps a le plus souvent été passé dans une inquiétude et une mélancolie constante mais bon nombre de soldats ont mis ce temps au service de l’art, en détournant l’équipement militaire en réels objets d’agrément, pour envoyer à leurs familles ou offrir à des camarades.

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L’artisanat des tranchées a révélé la fibre artistique de nombreux soldats, sculptant des douilles, fabriquant des briquets à l’aide d’objets détournés, gravant les gamelles. Continuer la lecture de Le retour à la vie civile

Les anciens combattants

Pendant la Première Guerre mondiale, les soldats ont subi beaucoup de violences. Les éclats d’obus en ont mutilé plus de trois millions en 1918, certains sont même devenus invalides. C’est donc pourquoi après la guerre, le terme de Gueule cassée est apparu pour définir ces soldats dévisagés par les horreurs de la guerre. Aujourd’hui, des associations d’anciens combattants sont créées pour que leur courage et leur force restent dans les mémoires. L’État a le souci d’associer étroitement le monde combattant à l’activité commémorative.  La ville de Dijon a également une association, son rôle principal est d’appliquer la législation concernant les victimes de guerre et les militaires victimes d’accidents ou de maladies survenus à l’occasion du service.

L’ORGANISATION DES ANCIENS COMBATTANTS APRES LA GUERRE

Suite à ces guerres, de nombreuses associations ont vu le jour. En France il en existe une quinzaine.

L’Union des Blessés de la Face et de la Tête dite « Les Gueules Cassées » est une association créée par trois hommes en 1921. Le but était de venir en aide à leurs camarades blessés au visage, défigurés, ou encore abandonnés de tous et sans ressources. Dès 1927, l’Union est reconnue d’Utilité Publique. Les « Gueules Cassées » sont au service des valeurs et des idéaux pour lesquels ils combattaient. Aujourd’hui ils ont eu le pouvoir d’augmenter leurs ressources, ce qui a mené à une extension des champs d’activité dans le domaine social mais également médical. C’est à travers le rayonnement des valeurs et des idéaux pour lesquels ils combattent qu’ils participent au Devoir de Mémoire.anciencombatLe Souvenir Français existe depuis 150 ans, et a pour vocation de maintenir la mémoire de tous les combattants morts pour la France, ou qui l’ont bien servie, qu’ils soient Français ou étrangers. Il est donc antérieur à la Première Guerre mondiale mais son activité a redoublé après ce conflit meurtrier. Ses premiers buts consistent bien évidemment à conserver le souvenir des morts pour la France, entretenir les monuments aux morts mais également à transmettre ces souvenirs aux générations futures. Il a donc pour mission d’entretenir des sépultures et des monuments commémoratifs, ainsi que d’organiser des actions de Mémoire pour rendre hommage au courage et à la fidélité de tous ces hommes et ces femmes morts aux champs d’honneur.anciencombat1 Continuer la lecture de Les anciens combattants