Archives de catégorie : Voyage d’étude

Auschwitz : Le poids de l’histoire sur nos épaules

Arrivé le dimanche en fin de matinée en Pologne, l’ambiance est encore festive et, après une longue nuit de voyage, nous posons enfin le pied sur Cracovie. Pour beaucoup d’entre nous, nous avons encore du mal à imaginer que le lendemain était le jour fatidique de la visite du camp d’Auschwitz pour lequel nous nous préparions depuis des mois. Le trajet entre Cracovie et le camp me paraît interminable : nous roulons en alternance entre les grandes forêts de la campagne polonaise et les petites bourgades paisibles au milieu de nulle part. Arrivés à quelques kilomètres du camp, un léger voile brumeux se lève comme pour annoncer l’ambiance lugubre du lieu macabre dans lequel nous nous apprêtons à mettre les pieds. Continuer la lecture de Auschwitz : Le poids de l’histoire sur nos épaules

AUSCHWITZ : Un mot, neuf lettres, un lieu, plus d’un million de morts – Marie Lévêque

Au petit matin, nous partons pour Auschwitz. Auschwitz. Ce nom tellement significatif allait bientôt prendre une nouvelle forme dans nos consciences. Durant des mois par le biais du projet Matricule 35494 nous avons pu suivre différentes étapes du génocide juif et tzigane : l’avant-déportation avec la visite de la maison d’Izieu, l’emprisonnement avec la visite de la prison de Montluc… Et enfin, nous arrivions au terme de ce voyage, de ce projet, nous y sommes, Auschwitz. Continuer la lecture de AUSCHWITZ : Un mot, neuf lettres, un lieu, plus d’un million de morts – Marie Lévêque

Avais-je vraiment le droit d’être là ? – Clara M

Je me suis finalement plongée dans ce projet sans même penser au voyage en Pologne.

On apprenait beaucoup d’un point de vue historique et on grandissait à chaque nouvelle rencontre. Nous avions tous pris conscience de l’importance du projet et de son envergure.
Cependant, la visite des camps d’Auschwitz était notre dernière étape. Continuer la lecture de Avais-je vraiment le droit d’être là ? – Clara M

Auschwitz, 11 avril 2016 : Une peur croissante de cette non peur – Arthur Petit

Ce qui me frappa dès le début fut mon absence d’émotion, ma froideur antithétique face à la situation, ce flegme imperturbable qui ne me quittait pas et s’enracinait dans mon corps. Je voulais être en émoi, que mon corps soit parcouru de frissons d’effroi en regardant l’inscription « Arbeit macht frei » sur le « portail d’entrée » d’Auschwitz I. Mais il semblait que ma conscience et mon corps n’avaient pas su s’accorder. Mon empathie restait bloquée à mon insu en dehors de mon corps, comme si par peur qu’une fois acceptée, elle soit immuablement acquise et hors de contrôle. Continuer la lecture de Auschwitz, 11 avril 2016 : Une peur croissante de cette non peur – Arthur Petit