Archives de catégorie : La « Zim »

[LaZim] Avignon, 48h top chrono : l’enquête – Cloé Fougerard

Il y a trois mois, Simone Perez nous a contactés via le blog pour nous faire savoir qu’elle avait connu Sophie Zimberlin, la sœur de Marie-Louise ; elle nous a aussi expliqué, qu’entre 1942 et 1944, Sophie avait caché des enfants juifs chez elle, chemin de Lopy à Avignon. C’est à partir de ce moment que nous avons commencé l’enquête.

Dans un premier temps, nous avons cherché à retrouver sa maison pour ensuite retrouver son cercle de connaissances durant cette période de la guerre.

C’est pourquoi nous avons décidé de nous rendre à Avignon, début mars, pour vérifier des points de l’histoire au 13 chemin de Lopy, villa Alsace-Lorraine, maison de Sophie.

Maison de Sophie construite en 1888

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[LaZim] Sauvetage d’enfants, Avignon, famille Zimberlin

Nous recherchons des renseignements sur des enfants qui ont pu être accueillis à Avignon, 13 chemin de Lopi  dans la famille Zimberlin entre 1942 et 1944. Cet accueil a peut-être pu se faire avec l’aide du pasteur Pierre ROUGER et le Père Roche du lycée Saint-Joseph à Avignon.

Ces enfants ont pu être envoyés ultérieurement au Chambon-sur-Lignon.

Dorothée Zimberlin (1862-1946)
Sophie Zimberlin (1899-1980)
Maison chemin de Lopi, Avignon

 

Sophie Zimberlin, chemin de Lopi à Avignon -villa Alsace-Lorraine – C. Clergue

Nous sommes à la veille de partir au Chambon-sur-Lignon afin de participer à la commémoration qui aura lieu sur le lieu de Mémoire. Là, les dix élèves de La Prat’s présenteront aux Chambonnais, deux portraits, celui de Marie-Louise Zimberlin et celui de Dora Rivière, toutes deux résistantes déportées à Ravensbrück.

Nous pensions -jusqu’à cet automne- avoir tout trouvé comme renseignements sur Marie-Louise Zimberlin. Tout au contraire, nous sommes allés de surprise en surprise. Et comme le dit régulièrement Annie Dufy : « Marie-Louise ne nous lâche pas. » Je commence à partager son avis. Continuer la lecture de Sophie Zimberlin, chemin de Lopi à Avignon -villa Alsace-Lorraine – C. Clergue

[Correspondance] Traduction de la lettre de Marie-Louise Zimberlin – Romane Plattier

Lettre de MLZ, Ravensbrück, juin 1944Mes très chers, je n’ai encore aucune nouvelle de vous, je me porte bien. Je peux recevoir des gros ou des petits colis, autant que je veux et de qui je veux, mais vous ne devez pas vous laissez mourir de faim pour moi. Faites les passer par le service de la Croix-Rouge mais prenez ce qu’il reste (comme nourriture) chez moi. Je suis heureuse de savoir qu’Iseau est à Lyon chez la fleuriste, les deux s’entendent bien. Comme ce serait bien de tous vous revoir. Je vous embrasse très fort et vous remercie vraiment du fond du cœur. Envoyez moi s’il vous plaît du dentifrice, du savon et de la nourriture, rien qu’il faille faire cuire.

L. Zimberlin

[Re]lire l’article de Chantal Clergue « [MLZ] Cette sœur qui lui manque tant, Babé et Mimi ».

Traduction par Romane Plattier – Seconde

[Camps] L’internement en France 1939-1946 : des camps pour les « indésirables » – Chantal Clergue

En France, dès 1939, des milliers d’hommes et de femmes furent internés en France : des Juifs (100 000), des réfugiés espagnols et des interbrigadistes (350 000), des « ressortissants des puissances ennemis » (40 000), des Tsiganes (3 000), des politiques (15 000), des droits-communs et des trafiquants du marché noir1. Puis, à partir de 1942, pour 75 000 Juifs, ces camps deviennent les antichambres de la déportation, les gouvernants français acceptant, comme le souligne l’historien Denis Peschanski, « d’imbriquer la politique d’exclusion antisémite qui était la leur dans la politique de déportation qui était celle des Allemands2. »
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[Déportation] Ravensbrück : « Je n’ai plus rien. Mon crâne, mon corps, mes mains sont nues. » – Chantal Clergue & Jasmine Denogent

« Nous formulons le vœu que nos enfants veuillent considérer l’existence libre des êtres humains comme valeur suprême, que le droit à la vie, le droit à la dignité personnelle et le droit à la liberté ne puissent plus jamais être violés. Dans la coexistence des peuples, l’égalité sociale et la justice doivent remplacer toutes les aspirations à la domination1. »

Parties de Romainville le mardi 18 avril 1944, les Clunisoises arrivent au KL2 Ravensbrück le samedi suivant. Il leur a fallu rallier- en passant par Sarrebruck- la gare de Fürstenberg en wagon, puis marcher jusqu’au camp. Continuer la lecture de [Déportation] Ravensbrück : « Je n’ai plus rien. Mon crâne, mon corps, mes mains sont nues. » – Chantal Clergue & Jasmine Denogent

[Déportation] Romainville, l’antichambre de la déportation – Chantal Clergue

Depuis les années 1920, le 401è régiment d’artillerie était installé au fort de Romainville. En octobre 1940, le Commandement allemand installé à Paris (Militarbefehlshaber in Frankreich) le transforme rapidement en « camp de détention administrative par mesure de sûreté » (Sicherungshaft). C’est aussi, jusqu’en 1943, un camp où sont rassemblés des  otages (Sühnepersonen) communistes ou juifs, susceptibles d’être fusillés.  Le fort devient ensuite surtout un lieu de transit vers les camps nazis et en février 1944, il n’accueille presque que des femmes, les hommes étant eux dirigés vers le camp de Compiègne.  Au total,  plus de 3 800 femmes sont internées à Romainville et 90% d’entre elles sont ensuite déportées, principalement à Ravensbrück1. Mais, c’est aussi de Romainville que part, le 23 janvier 1943, le seul convoi  de 230 femmes déportées vers Auschwitz -celui des « 31 0002 »- qui emporte notamment Charlotte Delbo3. Continuer la lecture de [Déportation] Romainville, l’antichambre de la déportation – Chantal Clergue

[Résistance] Cluny, février 1944 : « la rafle » – Chantal Clergue

Comme l’écrit Jean-Claude Barbier, directeur de recherche au CNRS, « L’histoire de la Résistance à Cluny n’est – c’est le moins qu’on puisse dire – pas simple à établir : à notre connaissance, il n’existe pas de recherche complète sur cette question1. »

Que nous rapportent les témoins de l’époque ? Continuer la lecture de [Résistance] Cluny, février 1944 : « la rafle » – Chantal Clergue

[Mémoire] Devoir de mémoire : Le camp de Ravensbrück

 

« Doit on raconter ces faits effroyables? Doit-on laisser nos enfants se pencher sur cet amas de crimes? Naguère, nous aurions dit non. Mais à présent, il faut, malgré notre répulsion, les montrer à nos enfants, à tous les enfants. Ces abominables souvenirs doivent marquer leur mémoire. » Sabine Berritz, journaliste, le 3 mai 1945. Continuer la lecture de [Mémoire] Devoir de mémoire : Le camp de Ravensbrück

[MLZ] Les deux Marie-Louise – Chantal Clergue

Le 18 juin 1940, le général de Gaulle rejoint Londres et lance depuis la BBC son appel à continuer le combat : « Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non ! Croyez-moi, moi qui vous parle en connaissance de cause et vous dis que rien n’est perdu pour la France. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire. » Continuer la lecture de [MLZ] Les deux Marie-Louise – Chantal Clergue

[MLZ] Cette sœur qui lui manque tant, Babé et Mimi – Chantal Clergue

Zim Lettre allemand RectoOn parle beaucoup de la souffrance des déportés, mais de celle de leurs proches, trop peu. Pourtant, l’attente que décrira si bien Marguerite Duras dans son magnifique livre « La douleur », surtout pour celles et ceux qui savent ce que les leurs endurent dans les camps, a été une souffrance morale terrible.

Sophie Zimberlin -vingt ans- sœur de Marie-Louise, fait partie de celles qui ont espéré et attendu. Continuer la lecture de [MLZ] Cette sœur qui lui manque tant, Babé et Mimi – Chantal Clergue