L’horreur de la guerre, la bêtise humaine – Célia Griffon

On aura beau voir de multiples photos, écouter des dizaines de témoignages et regarder des centaines de peintures, rien n’est comparable.

On aura beau s’attendre au pire, s’imaginer une partie de ce qu’ils ont vécu, mais rien n’y est comparable.

L’histoire s’y est passée, les traces y sont restées.

Auschwitz, que les personnes qui n’y croient pas s’y rendent. Que les personnes qui pensent la bêtise humaine comme minime s’y rendent. Que les personnes, que les hommes d’aujourd’hui, qu’ils soient ouverts d’esprit ou non, xénophobes ou non, antisémites ou non s’y rendent, et ils verront.

Ils verront ce que nous avons vu, l’horreur, la bêtise des peuples.

Ils verront la boue, la poussière, la saleté, les barbelés, la peur et la douleur.

Ils verront la douleur dans les yeux de ces hommes, de ces femmes, de ces enfants dont les photos ornent les murs.

Ils verront les cheveux des femmes, les chaussures des enfants et les habits des hommes exposés dans ces blocs.

Les blocs, ces prisons, lieux de peur et de souffrance.

Certains diront qu’ils s’attendaient à pire, mais rien n’est pire que la simple idée d’enfermer des personnes, de les faire travailler jusqu’à la mort, rien n’est pire que de destiner des innocents à une mort certaine.

En faire des esclaves, des moins que rien, les réduire à un numéro, les battre jusqu’à la mort, les faire survivre dans des conditions inhumaines, voilà ce qui est pire, et le pire est arrivé.

Célia Griffon

2 réflexions sur « L’horreur de la guerre, la bêtise humaine – Célia Griffon »

  1. J’aime beaucoup ton texte Célia! Nous étions dans le même groupe et je vois que la conclusion de notre guide sur « la plupart des gens s’attendent à pire » t’a, toi aussi, beaucoup marquée puisque tu en fais le fil rouge de ta réflexion.

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