[Mémoire] Visite de la Maison d’Izieu, Mémorial des enfants juifs exterminés – Violette, Arthur, Jules, Clément et Louis

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Dans la continuité du projet matricule 35494, les élèves du lycée La Prat’s se sont rendus dans l’Ain afin de visiter la Maison d’Izieu, Mémorial des enfants juifs exterminés. Cette demeure, perdue dans les montagnes du Bugey, fut un refuge pour les enfants juifs au cours de la Seconde Guerre Mondiale.

La quarantaine de lycéens a bénéficié d’une visite guidée relatant la vie tranquille des enfants d’Izieu au milieu de l’occupation nazie, jusqu’au 6 avril 1944, date de la rafle ordonnée par Klaus Barbie, alors chef de la Gestapo de Lyon. Parmi les 105 enfants passés entre les murs de la maison, les 44 présents et leurs 7 éducateurs furent arrêtés puis déportés, notamment vers le camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau. Seule une éducatrice, Léa Feldblum, a survécu.

Évoquer la mort des enfants d’Izieu comme trace de leur vie ou comme mémoire n’est point les honorer, mais rappeler l’horreur, une horreur parmi tant. Trop d’histoires d’hécatombes et de déportations semblables à la leur existent. Néanmoins, avant d’être un musée et un mémorial, avant d’être un lieu de désolation pour 44 enfants, la maison d’Izieu fut, sous la direction de M. et Mme. Zlatin, un refuge, un îlot paisible qui demeurait hors du temps et hors des combats. C’était une « parenthèse » de leur vie, très courte, trop courte… Car, si la mort est encore une chose abstraite, assimiler qu’il s’agissait d’enfants fut très dur pour les élèves.

C’est pourquoi malgré cette mort, malgré Klaus Barbie, malgré les Nazis, les lycéens retiendront aussi la vie faste des enfants, où amusement et repas fournis contrastaient avec le contexte sombre et apocalyptique d’une guerre d’anéantissement. Ils ont pu bénéficier de ce cadre bucolique durant un an, une année éphémère certes, mais ô combien lénifiante et balsamique. Elle semblait être une douceur interdite, un plaisir écourté, une tendresse toxique, où ils ont pu retrouver brièvement leur enfance volée, avant l’horreur qui les attendait lors de ce 6 avril 1944.

Le devoir de mémoire, notion complexe pour de jeunes étudiants, puisqu’il est difficile de se représenter ce qu’il s’est passé il y a plus de 70 ans, a pris au travers de cette visite une toute autre ampleur. Le sort tragique des enfants, mais également le message d’espoir véhiculé par la colonie d’Izieu n’ont pas laissé les élèves indifférents. Les lettres, photos et autres dessins d’enfants, parfois très jeunes, présents dans le musée ont énormément touché et ému les lycéens et leur ont permis d’appréhender davantage encore les événements terribles et les crimes perpétrés durant la Seconde Guerre Mondiale.
Les lycéens tiennent également à remercier leur guide -chaleureuse et passionnée- pour leur avoir offert un moment singulier d’histoire où joie et tristesse s’entremêlent.

Merci à Léa, Clara, Camille et Charlélie pour leurs témoignages.

Violette, Arthur, Jules, Clément et Louis

8 réflexions sur « [Mémoire] Visite de la Maison d’Izieu, Mémorial des enfants juifs exterminés – Violette, Arthur, Jules, Clément et Louis »

  1. Merci à vous tous de nous faire partager vos visites, vos lectures et votre projet.
    C’est réconfortant de vous voir si nombreux et si investis dans ce travail sur les traces des heures sombres de notre Histoire !
    Bravo!

  2. Un article qui résume très bien la visite et l’émotion ressentie… Avec même (c’est le prof de français qui parle) une certaine recherche dans le style ! Visite à refaire, avec davantage de temps : nous avons malheureusement pu seulement avoir un aperçu de la richesse des documents exposés.

  3. Les photos sont magnifiques ! La maison d’Izieu est un endroit de souvenir c’est un très bel endroit ! Ça a été une visite très émouvante.

  4. Les photos sont superbes , bravo Léa ! C’était important en effet de redire qu’avant d’être le lieu de leur arrestation , c’était un lieu de vie paisible pour tous ses enfants avec ce cadre magnifique que l’on connaît

Répondre à Léa Aujal Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *