La citation du jour

« On ne change pas le monde avec des idées. Pour changer le monde, il faut que des hommes et des femmes prennent la décision de mettre en oeuvre leurs idées. Je crois à la minorité. Les mutations historiques sont toujours portées par des minorités actives. Le changement ne sait conquérir la majorité qu’a posteriori, après qu’une minorité s’est battue pour l’imposer. »
Ah, ça ira,
Actes Sud, 2015 
Wendy B.
Wendy B.

La citation du jour

« Grez, novembre 1884

Quelle étrange sensation de fouler les feuilles des marronniers au bord du Loing. C’était la première fois que de découvrais Grez aux couleurs de l’automne. J’avais toujours abandonné la maison des vacances à la fin de l’été, quand le goût des mûres encore acides se mêlait à mélancolie d’abandonner mon domaine. Après, c’était Paris, où grand-mère nous rejoignait de temps en temps – et je laissait dormir en moi l’idée de Grez jusqu’au printemps suivant. »

Philippe Delerme

 Sundborn ou les jours de lumière,

Gallimard, 01/1998

Adèle M.

Concours photo CVL-FSE : 9e envoi

Bonjour à toutes et tous,

Natasha K.

Aujourd’hui, une photo seulement pour l’instant. N’hésitez pas à en envoyer une chacun.e ! Merci à Natasha pour sa participation !

 

Et en cadeau Bonux (seul.e.s les plus ancien.ne.s d’entres nous comprendront, et j’ai doirt de citer la marque, elle n’existe plus !o), une autre photo de Laurence G., pour le plaisir, et hors concours (sauf si elle choisit de concourir avec celle-ci :o)

Laurence G.

 

La citation du jour

« Marcher, penser, l’un ne va pas sans l’autre dit Montaigne : « Mon esprit ne va si les jambes ne l’agitent ». {…} Il y a autant de façon de marcher que de marcheur, et l’on pourrait aussi bien décrire la marche comme une façon de vider l’esprit, ou plutôt de le filtrer, d’écarter le superflu et d’atteindre l’élémentaire. L’élémentaire, c’est à dire au moment où toutes les marches finalement se ressemblent, lorsque le marcheur oublie où, comment et pourquoi il marche. Lorsque, comme le dit joliment Virginia Woolf, « les pensées en marchant sont faites à moitié de ciel ». Lorsqu’il cesse d’être le sujet du paysage et s’y fond dans une cénesthésie qui mélange les odeurs, le paysage, les sons, sa fatigue et sa sueur, et qu’il éprouve cette pesanteur rassurante qui le tient mais ne le retient pas, un pied devant l’autre, dans une instabilité qui réaffirme sans cesse son ancrage dans le sol. »

Avant-propos de Sven Ortoli (extrait),

Marcher avec les philosophes,

Philosophie magazine éditeur, 05/2018

Wendy B.

La citation du jour

« Si j’étais directeur d’une usine, ou propriétaire d’un château, éprouverais-je aussi cette fierté que je ressens, cette affection profonde que j’éprouve pour ce qui n’est, je le sais bien, qu’un assemblage de morceaux de bois, mais qui est « mon bateau », se demanda Ange-Marie, tout en montant la coupé. Non, certainement pas !… Une usine, un château, cela ne vit pas, ce ne sont que des machines à gagner de l’argent ou à meubler le paysage !… Tandis que Constance vit, bouge, se bat contre les vagues… Si un bateau n’a pas d’âme, il mériterait bougrement d’en avoir une ! »

Yvon Mauffret, Les mariés du Cap Horn,

Liv’Editions, 05/2003

Wendy B.