Concours photo CVL-FSE : 10e envoi

C’est une de nos AED qui aujourd’hui nous envoie sa photo pour le concours.

Elle est accompagnée d’un article.

Merci Emma !

Emma V.

« Je fais partie de l’association SOS Refoulement, qui milite pour la défense des droits des étrangers. En temps normal, notre travail consiste principalement en des démarches administratives et juridiques mais depuis le début du confinement, plusieurs collectifs dijonnais – tels que le collectif Soutien asile 21, les Tanneries, le Quartier Libre des Lentillères, etc. – se sont organisés ensemble pour préparer et distribuer des colis alimentaires et des produits d’hygiène à plus de 350 personnes en situation de précarité. Avec le confinement, beaucoup de personnes se retrouvent sans aucune rentrée d’argent, parfois sans droit au chômage ou aux allocations sociales par exemple. Donc on a essayé de continuer à agir politiquement, et d’être solidaires.

On se fournit entre autres à la banque alimentaire, mais on récupère aussi beaucoup de dons venant des particuliers, des paroisses, des associations, des agriculteurs…On prépare ensuite des colis et on les livre directement dans les squats et au domicile des personnes qui nous sollicitent. Finalement, beaucoup de solidarités se sont créées et on espère pouvoir continuer aussi longtemps que durera ce confinement. »

Emma Vannier, le 29 avril 2020

La citation du jour !

« Les sceptiques sur la nature humaine, qui sont nombreux et obstinés, soutiennent que, s’il est vrai que l’occasion ne fait pas toujours le larron, il n’est pas moins vrai qu’elle l’aide beaucoup ».

Jose Saramago

L’aveuglement

Seuil, 1997

(Proposé par Mme Johanna S. avec la photo ci-dessous :o)

La citation du jour

« Il y a des contrainte du cerveau, mais elles viennent du corps. On n’a que deux yeux, deux mains, donc on va observer et manipuler qu’un seul objet à la fois. {…} Dès que je me connecte à quelque chose, il faut que je me déconnecte du reste. Donc se connecter, c’est se déconnecter ».

Regardez bien la petite tâche sur la grosse coquille d’escargot :o) Olivier G.

La citation du jour

« Grez, novembre 1884

Quelle étrange sensation de fouler les feuilles des marronniers au bord du Loing. C’était la première fois que de découvrais Grez aux couleurs de l’automne. J’avais toujours abandonné la maison des vacances à la fin de l’été, quand le goût des mûres encore acides se mêlait à mélancolie d’abandonner mon domaine. Après, c’était Paris, où grand-mère nous rejoignait de temps en temps – et je laissait dormir en moi l’idée de Grez jusqu’au printemps suivant. »

Philippe Delerme

 Sundborn ou les jours de lumière,

Gallimard, 01/1998

Adèle M.

Concours photo CVL-FSE : 9e envoi

Bonjour à toutes et tous,

Natasha K.

Aujourd’hui, une photo seulement pour l’instant. N’hésitez pas à en envoyer une chacun.e ! Merci à Natasha pour sa participation !

 

Et en cadeau Bonux (seul.e.s les plus ancien.ne.s d’entres nous comprendront, et j’ai doirt de citer la marque, elle n’existe plus !o), une autre photo de Laurence G., pour le plaisir, et hors concours (sauf si elle choisit de concourir avec celle-ci :o)

Laurence G.

 

La citation du jour

« Marcher, penser, l’un ne va pas sans l’autre dit Montaigne : « Mon esprit ne va si les jambes ne l’agitent ». {…} Il y a autant de façon de marcher que de marcheur, et l’on pourrait aussi bien décrire la marche comme une façon de vider l’esprit, ou plutôt de le filtrer, d’écarter le superflu et d’atteindre l’élémentaire. L’élémentaire, c’est à dire au moment où toutes les marches finalement se ressemblent, lorsque le marcheur oublie où, comment et pourquoi il marche. Lorsque, comme le dit joliment Virginia Woolf, « les pensées en marchant sont faites à moitié de ciel ». Lorsqu’il cesse d’être le sujet du paysage et s’y fond dans une cénesthésie qui mélange les odeurs, le paysage, les sons, sa fatigue et sa sueur, et qu’il éprouve cette pesanteur rassurante qui le tient mais ne le retient pas, un pied devant l’autre, dans une instabilité qui réaffirme sans cesse son ancrage dans le sol. »

Avant-propos de Sven Ortoli (extrait),

Marcher avec les philosophes,

Philosophie magazine éditeur, 05/2018

Wendy B.

La citation du jour

« Au milieu de l’été, à l’est, le carré de Pégase se dresse dans le ciel. En suivant vers le nord sa diagonale horizontale, on rejoint trois étoiles à peu près alignées en direction du zénith. Près de la troisième, en haut à droite, l’oeil nu distingue une vague nébulosité luminescente. C’est la galaxie d’Andromède. Avec une bonne paire de jumelles, elle se dessine nettement. Une tâche blanchâtre de forme elliptique. C’est une belle émotion que vous vivrez lorsque vous la contemplerez pour la première fois. Votre regard porte à près de trois millions d’années-lumières. Dans le même temps, il plonge dans le passé : la lumière qui entre dans votre oeil voyage depuis près de trois millions d’années. Vous contemplez la galaxie telle qu’elle était au moment où les premiers hommes apparurent sur la Terre. De la galaxie d’Andromède telle qu’elle existe aujourd’hui, nous ne pouvons rien dire. Il faudra attendre encore près de trois millions d’années. »

Hubert Reeves, Poussières d’étoiles, Points, 11/2016

Samantha B.