« La vie est un combat pour ceux d’en haut comme ceux d’en bas . »

Le thème de notre projet est le déterminisme social.

Notre affiche montrera que suivant le quartier d’où l’on vient notre place dans la société et notre avenir ne sont pas les mêmes. Dès le plus jeune âge, le milieu socio-économique, l’environnement culturel et géographique dans lesquels grandit un enfant influencent très fortement sa destinée. Par exemple les personnes vivant dans un milieu bourgeois ont plus d’argent et peuvent donc payer  à leurs enfants de longues études pour devenir médecin ou avocat. Alors que les personnes vivant dans  une cité ont moins de moyens et  peuvent difficilement s’engager dans des études longues  et couteuses. Dès l’entrée à l’école, la perspective d’études longues et de promotion sociale ne font pas partie de l’horizon des enfants des cités .

Tout d’abord, nous avions pensé à dessiner quelqu’un qui vit à moitié dans un milieu bourgeois et à moitié dans une cité. Réalisant que cela n’était pas assez démonstratif nous avons pris une phrase de la chanson Banlieusards de Kery JAMES, puis nous avons construit notre réflexion à partir de cette phrase : « La vie est un combat pour ceux d’en haut comme ceux d’en bas . »

https://www.youtube.com/watch?v=7pQQK4XuwCA

Nous avons fait un montage d’un bâtiment d’une cité et d’un bâtiment haussmannien.

Nous avons d’abord découper l’affiche en 3 parties:

-le bâtiment haussmannien

-le texte

-le bâtiment d’une cité

Nous avons imprimer l’immeuble haussmannien sur une feuille A4, ainsi que le texte et le bâtiment de la cité, pour en faire une feuille A3. Comme il y avait des bordures blanches autours des images. nous avons mis en place l’affiche sur un format A4. cela n’était aussi facile que ça en avait l’air .

 

 

 

Quand ÊTRE ne veut pas dire AVOIR.Quand AVOIR ne veut pas dire ÊTRE

L’idée que nous souhaitons dénoncer  est la surconsommation à laquelle nous sommes tous entraînés.

Être enfermé dans cette obligation toujours plus forte d’acheter, de posséder, d’avoir des objets sans en avoir réellement besoin. Si nous n’achetons pas tout le temps, nous devenons démodés principalement à cause des objets numériques qui connaissent des mises à jour ou une obsolescence programmée. Nous ne  ne pouvons pas garder ces objets, nous sommes toujours obligés de les changer en achetant. Mais il en va ainsi de tout autre objet. Acheter  des objets technologiques , vêtements , accessoires  et consommer se confondent avec exister. La consommation semble être indispensable à l’intégration dans la société.

C’est cette idée que nous  voulons dénoncer dans notre affiche .

C’est pourquoi, après avoir évoqué multiples possibilités, nous avions tout d’abord décidé de  faire une affiche sur le thème de la publicité.Mais , ce premier croquis était trop narratif, c’est pourquoi nous avons changé de direction.

Puis quelqu’un a évoqué la possibilité de représenter une personne enfermée derrière un code barre (le code barre représenterait les barreaux d’une prison). En poussant l’idée et en la rendant plus originale nous avons décidé de représenter une prison où les barreaux des fenêtres seraient des codes barres. Cela serait fait grâce à du collage. Après avoir imprimé notre travail et découpé les différents codes barres nous nous sommes rendus compte que la prison n’était pas évidente à comprendre.Ainsi pour accentuer l’idée et la rendre compréhensible nous avons mis deux codes barre sur deux des trois fenêtres. Tout le monde voit le rapport entre les barreaux de prison, les codes barre et la prison. Le message est déjà assez compréhensible donc il n’y a pas besoin de mettre de slogan.

prisonniers de la consommation

Oui à la différence, non à l’uniformisation.

Le but de notre projet est de dénoncer une mauvaise intégration de la différence  qui contribue à une uniformisation de la société  et des groupes qui la composent.

Alors nous avons décidé de représenter un effet de masse et une différence visible en représentant des rubik’s cubes. Nous avons choisi cet objet car il représente l’originalité donc nous l’avons épuré pour le rendre uniforme.

Pour montrer la différence nous avons placé un cube multicolore au centre de l’affiche, entouré de cubes blancs tous identiques. Nous avons placé symétriquement les rubik’s cubes de façon à faire ressortir celui qui est coloré.

Le rubik’s cube central est impossible à résoudre car il y a trop de couleurs par rapport aux nombres de faces. Cela créer une contradiction entre le cube multicolore et les cubes uniformisés .

Nous n’avons pas choisi de slogan car nous pensons  que le message est suffisamment clair , de plus cela laisse une libre interprétation aux spectateurs.

Lucile, Maéva, Simon, Alban et Amran.

A l’œuvre! Première étape de nos créations

C’est le moment de nous lancer ! Organisés en groupes de quatre à cinq élèves , nous entrons en phase de réflexion et de création.Sous la houlette de Thomas Fontaine , chaque groupe réfléchit au thème de son affiche  et cherche comment réutiliser les codes de l’image de propagande dans une affiche positive, au message citoyen.

 

La réflexion est difficile: il faut d’abord nous mettre d’accord sur le thème abordé (cela s’avère difficile!) puis trouver l’angle sous lequel nous allons l’aborder.

 

 

 

Nous changeons plusieurs fois notre fusil d’épaule. Nous avançons à tâtons.

Thomas cherche à nous éloigner de représentations trop narratives et à nous mener dans une démarche artistique , créative et originale.

 

 

 

Chaque groupe a tendance à reproduire des affiches déjà vues mille fois qui s’apparentent plus à la publicité ou à l’affiche de prévention qu’au détournement artistique des codes de la propagande.

 

 

C’est une façon de penser et de travailler assez éloignée de ce qu’on nous demande d’habitude à l’école:  ne pas vouloir à tout prix raconter une histoire, épurer jusqu’à ne garder qu’un symbole, aller parfois vers l’abstraction….

Au début ,c’est une démarche très difficile pour nous tous et nous restons perplexes.

Monsieur Benoit Oudet qui supervise le projet pour le Conseil Départemental de la Côte-d’Or est venu nous apporter son soutien .

 

Ces échanges avec les adultes , Thomas Fontaine, nos professeurs , Monsieur Oudet , occasionnent des débats et sont enrichissants . Ils font naitre des idées , débloquent souvent la situation et ouvrent le chemin à emprunter.

 

 

 

 

Et nous voilà à l’œuvre, concentrés et sérieux !

 

 

 

 

Bien sûr il faudra recommencer plusieurs fois , changer d’avis et de direction,en passer par plusieurs ébauches mais nos projets sont désormais lancés.