Les migrants du parking Monnier à Mâcon

Le parking Monnier, situé à Mâcon en Saône et Loire, fait office d’habitat pour environs 200 migrants en provenance des Balkans, d’Albanie, de Macédoine et du Kosovo, depuis avril 2017. La plupart de ces personnes ont pu quitter le parking, certains ont été relogés et d’autres viennent tout juste d’arriver. Une soixantaine de personnes occupent un endroit désaffecté du parking ; une bonne partie de ces personnes ont fait une demande de régularisation auprès de la préfecture et une demande d’asile. Celle-ci prend beaucoup de temps car elle fait l’objet d’un examen approfondi par les services de préfecture et par l’Office français de la protection des réfugiés et des apatrides (OFPRA). La procédure d’asile est autorisée à des personnes qui sont ou qui risquent d’être persécutées dans leur pays.

Parmi les réfugiés dont la situation a pu être examinée par la préfecture, aucune n’a été en mesure de démontrer un risque de persécution. Depuis janvier 2017, les demandes d’asile ou de réexamen de demandes d’asile ont augmenté de 146%. Le tribunal de Dijon avait demandé au préfet de Saône et Loire d’améliorer l’accueil des migrants et le délai de traitement de leurs demandes. Le service d’état a donc décidé de faire héberger les personnes les plus vulnérables, les mères de famille avec de jeunes enfants, de ce fait plus de 70 personnes ont été hébergées provisoirement dans des hôtels depuis juillet 2017.

Le mercredi 13 septembre à 17h30, environ 120 personnes sont venues manifester devant la préfecture de Saône et Loire pour soutenir les associations (Collectif Monnier, Ligue des Droits de l’homme, RESF, CGT…) qui dénoncent les conditions inhumaines et inadmissibles dans lesquelles vivent de nombreuses personnes dont le parking Monnier, elles dénoncent aussi les conditions d’accueil en préfecture. Parallèlement à cette manifestation, une autre se déroule devant la sous-préfecture de Chalon sur Saône, là aussi les manifestants ont répondu à l’appel d’un collectif d’associations, la soixantaine de personnes présentes sont venues pour que les demandeurs d’asile aient de meilleures conditions d’accueil.

Touché par cette situation précaire, le Collectif Monnier s’est créé, comptant 70 bénévoles pour venir en aide à ces démunis. Ils sont aidés par de nombreux citoyens qui font dons de leurs vêtements et de nourriture ou en faisant des dons financiers et matériel. Un groupe d’amis et de connaissances a eu l’idée d’organiser un repas le samedi 18 novembre 2017 à midi. Le repas a été accompagné par une animation musicale, des boissons et des plats chauds servis et préparés par les membres d’une chorale.

Le mardi 21 novembre 2017, certains membres du Collectif Monnier ont accompagné une dizaine d’enfants de réfugiés à l’école Marie-Curie de Sennecé-les-Mâcon pour qu’ils soient scolarisés. Ils avaient envoyé des dossiers au service de vie scolaire de Mâcon pour qu’ils inscrivent les enfants à l’école. Le Collectif doutait qu’ils acceptent à cause de l’attente interminable qui avait suivie l’envoi des dossiers. Il s’avéra que les dossiers avaient été bloqués par le Maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, qui affirmait que les effectifs étaient saturés et que le préfet lui avait donné l’ordre de ne pas inscrire.

Le 27 novembre 2017, le tribunal ordonne l’évacuation du parking Monnier à Mâcon. L’opération débute le jeudi 21 décembre 2017 à 6h30, obligeant les familles à faire leurs bagages dans la précipitation, la préfecture n’ayant pas jugé utile de les prévenir. Les migrants comptant 21 adultes et 24 enfants ont été conduits en bus au COSEC du collège Schumann. Ils pourront bénéficier de conditions de vie plus saine et de meilleurs conditions sanitaires au gymnase qui est chauffé et possède des douches. Les membres du Collectif Monnier sont inquiets pour la suite car certains réfugiés ont des soucis de santé. « La situation ne peut guère évoluer de toute façon tant que les demandes d’asile n’ont pas eu de réponses » dit l’un des membres du Collectif.

Sources : Journal de Saône et Loire (JSL) (informations et images) ; MâconInfo ; Franceinfo.

Théa D. & Émilie W.

L’Humanité n’a jamais été aussi mobile !

Avec les gigantesques progrès des transports durant le siècle dernier, il est devenu de plus en plus simple de se déplacer, vite, et loin. Les hommes et femmes du XXIème siècle se déplacent en avion, en voiture, en bateau, en camion, en moto mais aussi, et toujours, à pieds.

Dans le même temps, les raisons de se déplacer se sont multipliées, que ce soit pour travailler, étudier, voyager, fuir un pays en guerre, une catastrophe naturelle, et donc tout simplement survivre.

Trois classes de 4ème du collège Condorcet vont proposer dans les semaines à venir des articles et des dessins sur ce thème, n’hésitez pas à venir en faire la lecture !