États-Unis/ Mexique, une frontière à haut risque

Cette frontière mesure environ 3 200 km et traverse essentiellement des régions arides, peu peuplées.

Les deux pays (États-Unis et Mexique) sont dépendants l’un de l’autre car ils ont chacun de leur côté des ressources que l’autre pays n’a pas, et donc ils ont besoin de faire des échanges régulièrement. Cela a contribué à l’apparition, du côté mexicain, de « maquiladoras » au bord de la frontière, et a favorisé le développement de villes-jumelles.

Il y a 181 millions de personnes qui ont franchi cette frontière, qui est la plus empruntée du monde. Les États-Unis ont développé une surveillance importante au bord de la frontière pour limiter l’afflux d’immigrants. Elle est ainsi fermée par un mur sur une partie de sa longueur.

Elle part de San Diego et passe par des zones très différentes les unes des autres, allant des zones urbanisées jusqu’aux déserts inhospitaliers, puis se termine à l’embouchure du Rio Grande.

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En 2006, le président Georges W.Bush décida de renforcer la surveillance de la frontière pour empêcher au maximum les migrations clandestines. Totalisant 1 200 km, une barrière entre les États-Unis et le Mexique devait être construite. Il voulait installer des miradors (camps de surveillance) et des caméras de surveillance pour prévenir des éventuels migrants.

La frontière est parsemée de 48 postes frontières. Une étude de 2015 a estimé que 181 millions de personnes et 5,7 millions de trains et de véhicules l’avaient déjà traversé.

Le 25 janvier 2017, le président Donald Trump, signe un décret présidentiel visant à démarrer la construction d’un mur sur toute la longueur de la frontière. Il avait annoncé que le Mexique allait payer, et finalement il a décidé que les États-Unis financeraient la construction, mais, que le Mexique rembourserait le coût du projet, malgré l’opposition des mexicains.

Plus de 12 millions de personnes ont quitté le Mexique et la plupart vivent maintenant aux États-Unis. Tous ont fait d’énormes sacrifices pour partir (quitter son foyer, sa famille…). La plupart d’entre eux n’ont pas de papiers en règle et ils franchissent donc la frontière clandestinement. Pour obtenir l’aide d’un « coyote » (passeur) cela peut leur coûter plusieurs milliers de dollars. Chaque année plus de 400 personnes meurent en tentant de traverser la frontière. Quand ils arrivent au États-Unis, la plupart d’entre eux se retrouvent dans les emplois les plus mal payés et vivent dans des logements déplorables. Ils sont forcés de vivre dans la clandestinité car ils sont sans-papiers. Mais ils continuent quand même à venir au États-Unis car ils trouvent de moins en moins de moyens de survivre au Mexique.

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Malgré le refus du Mexique de payer pour la construction du mur, Donald Trump répète que c’est bien l’état mexicain qui le financera. Le prix est estimé, selon Donald Trump, a environ 12 milliards de dollars tandis que les démocrates parlent plus de 70 milliards.

Après les attentats du 13 novembre 2015, Donald Trump est obsédé par les Mexicains. Il veut construire un mur à la frontière, il veut aussi expulser 11 millions de sans-papiers vivant sur le territoire américain.

D’après le Pew Research Center ce serait la première fois depuis le début de l‘immigration mexicaine que plus de mexicains quittent les États-Unis qu’ils y rentrent (de 2009 à 2014, 1 millions de mexicains quitte leur pays pour les États-Unis alors que 870000 rentrent ou vont au Mexique).

Depuis environ 2008 le contrôle de la frontière a été renforcé, moins de personnes réussissent donc à aller jusqu’à la fin de cette aventure.

Parmi les Mexicains qui retournent dans leurs pays, environ 6% avaient trouvé des emplois et seulement 14% sont expulsés.

Cette migration est l’un des plus grand mouvement migratoire (entre 1965 et 2015, 16 millions de Mexicains ont immigré). En 1970, il y avait moins d’un million de migrants et en 2007 on avait atteint 12,8 millions.

Ces 20 dernières années la frontière est tellement surveillée que depuis 1994 plus de 10 000 personnes sont mortes. Avant la construction du mur, il y avait 1 ou 2 morts par mois maintenant c’est 1 ou 2 par jour. (Une colline = 59 caméras, 14 tours de contrôle, éclairage de nuit avec des projecteurs puissants.)

Les mexicains pensent que la vie est meilleure aux USA alors que la plupart des gens vivent encore moins bien quand ils sont là-bas car ils sont sans-papiers.

Les trafics de drogue sont beaucoup moins présents car la plupart sont arrêtés.

Source : https://img.aws.la-croix.com/

Le lundi 19 novembre 2018, ils étaient plus de 3000 entassés devant la frontière.

Le vendredi 16 novembre 2018, ils étaient 1400 sur la liste de demande d’asile alors que l’État en traite environ seulement 10 par jour. Le maire de Tijuana veut les renvoyer chez eux.

Sources :

– R. V, « La caravane des Mexicains bloquée face aux États-Unis », l’actu, N°5761, Mercredi 21 novembre 2018, page 6.

– Le journal du dimanche. Pourquoi Donald Trump a un problème avec le Mexique, [en ligne]. https://www.lejdd.fr/International/pourquoi-trump-a-un-probleme-avec-le-mexique-3619562 (page consultée le 1ermai 2019)

– La dêpeche. Le passage du Mexique aux Etats-Unis : une épreuve à haut risque, [en ligne]. https://www.ladepeche.fr/article/2013/04/10/1602574-passage-mexique-etats-unis-epreuve-haut-risque.html (page consultée le 1ermai 2019).

Slate. Les Mexicains sont plus nombreux à quitter les États-Unis qu’à y émigrer, [en ligne]. www.slate.fr/story/110387/mexicains-quittent-etats-unis (page consultée le 1ermai 2019).

Jeanne T. & Erin T.

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