Les réfugiés climatiques au Bangladesh

Le Bangladesh subit le réchauffement climatique : les typhons sont de plus en plus fréquents, le niveau de la mer monte, les villages sont engloutis par les eaux et les familles fuient leurs habitations.

Dans le village de Padmapukur, situé à quelques dizaines de kilomètres du golfe du Bengale, les cabanes en tôle tiennent en équilibre sur des lambeaux de terre sortant des eaux, comme des embarcations de fortune perdues au milieu de l’océan. Seulement les femmes, leurs enfants, les personnes âgés et les blessés amputés vivent encore dans les maisons tout au long des rizières. Cette région est menacée par les cyclones et les inondations, les hommes sont partis chercher du travail plus loin. Il n’y a même pas de bois pour pouvoir cuire le pain. Des commerçants sur des barques, avec des produit de base viennent aider les villageois.

Le Bangladesh est l’un des pays les plus fragiles au changement climatique. Les deux tiers de ses terres dominent à moins de 5 m au-dessus du niveau de la mer. Le niveau de l’eau augmente et ceci est déjà très visible dans les îles au bord du golfe du Bengale, comme Sagar ou Kutubdia. Le pays compte 60 % des victimes de cyclones dans le monde ces vingt dernières années. Selon la Banque mondiale, jusqu’à 8 millions de Bangladais pourraient devoir fuir leurs terres d’ici 2050.

Les inondations à Dacca, la capitale du Bangladesh.

Source : Hasan Ali / Shutterstock.com

Le cyclone Aila en 2009, a fait des dizaines de morts dans le village. Les habitants s’étaient réfugiés sur un petit mure, et avaient attendu des mois avant que l’eau ne revienne, pour rebâtir leurs maisons, encore un peu plus en hauteur sur leurs fondations en terre séchée. A Padmapukur, on ne se donne même plus la peine de reconstruire les maisons en brique. Les murs provisoires en tôle suffisent.

Tous les habitants veulent fuir le Sud du pays ou se réfugier derrière des digues toujours plus hautes mais seules les femmes n’ont pas le droit de partir. Comme exemple : la famille Monwara a quitté son village ravagé par les inondations en 2007. Et aujourd’hui, elle vit à des dizaines et des dizaines de kilomètres au nord de Padmapukur, dans une petite cabane qui est recouverte de branchages, sur un terrain raide, en dessous d’une route. Élevés de quelques mètres, les bords des routes sont très utilisés, car le fait qu’elles soient surélevées diminue les risques d’inondation.

Sources : Le Monde, Focus

Rébecca R. & Samantha Z.

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