Les enfants juifs dans les camps Allemands et Français, dans l’extermination voulue de leur peuple .

Les enfants Juifs dans les camps en France et en Allemagne.

Aux côtés des camps de concentration et des camps d’extermination, les ghettos, au nombre de 400 ont constitué le troisième grand dispositif organisé de la destruction en masse nazie.
Situés généralement des quartiers restreints mais parfois que d’un seul bâtiment, entourés de murs hauts de 3mètres et de barbelés, dans ces ghettos étaient regroupés des dizaines ou centaines de milliers, les Juifs de l’Est de l’Europe, habitants de grande villes ; y étaient transférés ceux résident dans de petite ville et campagne.

Lieux de regroupement, d’enfermement, d’entassement, d’étranglement, ils avaient pour fonction de couper les populations juives de tous liens matériels, communicationnels, relationnels et humains, avec leur environnement. Laissés à l’autorité illusoire de Conseils juifs , ils constituèrent par la misère extrême, l’insalubrité, les épidémies, et la famine organisée des mouroirs.
Dans la logique exterminatrice nazie, ils furent une étape provisoire avant la déportation vers l’extermination.
L’extermination des populations juives n’a pas attendu la conférence de Wansee qui annonce la « Solution Finale » (20 janvier 1942) pour être mise en place.ghetto-de-varsovie
À cette date, les massacres de masse des populations juives sont déjà commencés depuis plusieurs mois, principalement menés par les Einsatzgruppen composés de S.S., de membres de la police régulière allemande, et d’auxiliaires locaux passés sous les ordres nazis. Leurs actions meurtrières en masse ont commencé en Pologne dès l’occupation de celle-ci à l’été 1939, contre les cadres de la nation et de l’armée polonaises, puis contre les handicapés, les Juifs, les Tziganes.

Les enfants sont naturellement touchés par toutes ces politiques dans la mesure où par leur jeune âge, ils constituent une cible privilégiée par leur faiblesse.

Après l’invasion du territoire soviétique en juin 1941, à l’arrière des troupes de la Wehrmacht, dans le sillage de son avancée, les Einsatzgruppen, opérant en 4 groupes armés (A , B , C , D ), commencent l’extermination des Juifs dont la population est importante. Suscitant des pogroms (émeutes antisémites avec des pillages et des massacres), pratiquant des assassinats en masse par fusillades, dès août 1941, ce sont tous les Juifs : hommes femmes, enfants, qui sont exterminés, traqués dans les villes, les bourgs, les villages, les hameaux, abattus dans des fosses , dans les rues, sur les places. Les enfants, les nourrissons, y font l’objet de multiples formes d’exactions sadiques. C’est encore à cette période que débutent sur place les exterminations au moyen de camions transformés en chambres à gaz mobiles.
Ce sont plus d’un million de Juifs qui furent assassinés dans ces massacres.
La froideur comptable des chiffres ne dira jamais tout. Derrière elle se trouve la réalité du sort spécifique des enfants livrés à la destruction sous le signifiant maître du nazisme : la Sélection, toutes les atrocités commises à l’égard des enfants. Non seulement parce que pour eux il n’y avait sur les rampes qu’une sélection, la première. Pour les chambres à gaz, les fosses crématoires. Mais encore parce que sur eux furent essayées et pratiquées toutes les formes d’assassinats, les euthanasies, les pratiques médicales sadiques d’ expérimentation, l’esclavage sexuel, etc.

Ci-dessous, le témoignage, baptisé « Une chambre à gaz », par Thomas Geve conservéau  Musée Yad Vashem à Jérusalem et les Associations Françaises Buchenwald Dora et Kommandos :
« Un jour, ordre fut donné de tous les liquider : hommes, femmes, enfants. Alors qu’ils se traînaient désespérés vers la chambre à gaz, ils croisèrent un officier qui cherchait des recrues pour l’école des maçons. Schorsch fut sauvé. C’est lui qui le premier m’a raconté comment Birkenau était le bois de la mort. C’est alors que j’ai compris que nous avions souffert les mêmes choses, et depuis j’ai toujours cherché à en savoir plus sur mes camarades tziganes.

Et derrière cette réalité, se produisait une cassure dans laquelle les liens naturels étaient déchirés, les places asymétriques entre adultes et enfants bouleversées, l’ insouciance des enfants renversée, l’amour parental bafoué, condamné à des manifestations inconcevablement tragiques. Ainsi les savantes analyses sur le rôle des jeux des enfants, ses bénéfices psychologiques, cognitifs, de maîtrise de l’angoisse, d’adaptation, etc., trouvèrent dans l’Archipel de la mort programmée, leur tragique confirmation dans l’épouvante. Déjà dans les ghettos, les garçons jouaient au « passage de la porte » à la fouille par la police allemande des travailleurs forcés, au blocus imitant les rafles d’enfants, tandis que les filles jouaient à faire la queue, jouer des coudes et se battre pour une hypothétique boutique ».

La vie des enfants dans la Shoah n’était donc pas faite pour durer… Leur condamnation à mort  se faisait à plus ou moins court terme, par balle, par épuisement, par les gaz avec des chances de survie infimes.

Les nazis ont voulu tuer l’espoir d’une jeunesse, ils ont pratiquement réussi !

Sources :

FranceTVeducation. Dossier les enfants dans la Shoah. 2016
http://education.francetv.fr/matiere/epoque-contemporaine/cm2/article/le-sort-des-enfants-dans-la-shoah

De Corentin , Justine et Louna.

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