Archives de catégorie : La découverte de la faune et de la flore

10 juillet 1534

Aujourd’hui, nous sommes retournés dans la forêt des autochtones près du Golfe Saint Laurent. Nous avons vu un très bel animal, j’ai demandé le nom de cette bête majestueuse et ils m’ont dit qu’il s’appelait « lynx ». Nous nous sommes rapprochés calmement près de la bête sauvage, elle était en train de dévorer un lapin. Il était grand comme un loup et son visage ressemblait à celui d’un chat. Sa queue était courte comme celle d’un ours. Ses pattes étaient longues et larges. Son pelage était si épais qu’on ne pouvait pas voir ses griffes. Ses oreilles étaient triangulaires et pointues. Ses yeux étaient jaunâtres et son regard très intimidant. Il avait l’air d’avoir une barbe. Pendant qu’il mangeait le lapin, ses dents pouvaient être aperçues. Elles étaient si tranchantes que d’une seule bouchée il pouvait détacher trois doigts !

Mais malgré cela, c’est un animal merveilleux et majestueux comme un lion. Il garde toujours la tête haute pour faire voir aux autres animaux qu’il est supérieur. Il est imposant, il ne veut pas que tout autre animal entre dans son territoire.

Quand nous nous sommes approchés, il s’est échappé, rapide comme le tonnerre. Les autochtones l’ont chassé pour le tuer et ensuite prendre sa fourrure – je crois qu’ils l’utilisent pour se protéger du froid. Après l’avoir tué avec leurs flèches, ils l’ont apporté dans leurs huttes et le soir, les femmes m’ont offert un beau manteau fait de sa fourrure. Je vais le garder précieusement.

13 juin 1534

Nous sommes en train de découvrir ce nouveau pays merveilleux et plein de mystères. Aujourd’hui, nous avons fièrement marché avec mes compagnons dans une forêt sans limite pleine d’arbres à la recherche de nouveautés. Tout à coup, un de nos hommes a fait une découverte fantastique : il s’agissait d’un petit fruit violet plus foncé que le raisin. Ce petit fruit est à peine grand comme la perle d’une coquille Saint-Jacques. J’ai mordu dedans : c’est une merveille de la nature, son magnifique jus vert clair est excellent, c’est une sensation vraiment unique. Ce fruit est facilement écrasable ; on arrive à le presser en le tenant entre ses doigts. Nous sommes très fiers de cette découverte. J’ai la ferme intention de faire voir et de faire goûter au roi et à la reine ce fruit étonnant Je suis sûr qu’ils vont l’adorer. Les autochtones nous ont dit qu’il s’appelait « myrtille ».